On parle beaucoup en ce moment de la crise agricole en France, et elle est bien évidemment réelle, alors aujourd’hui j’ai décidé de sortir un peu des enjeux informatiques et WWW, pour évoquer cet autre sujet auquel j’accorde beaucoup d’importance.
Peut-être que le système de production intensive mis en place dans les années 50/70 montre les limites prévisibles dont il était porteur. En transformant l’homme en machine et la ferme en usine, les cadences imposées aux agriculteurs sont devenues infernales, et pire que tout, de grands groupes agro-alimentaires, souvent multi-nationaux, peuvent dicter leur loi aux producteurs.
L’enjeu final de la résolution de cette crise, n’est pas seulement de sauver l’agriculture, c’est également d’assurer l’autonomie alimentaire d’un pays, véritable arme économique et écologique. De nombreux pays nous envient cette autonomie, ne la gâchons pas.
Face au modèle « dominant », de nombreuses initiatives fleurissent partout en France, … au départ peut-être par envie de résister à cette industrialisation du modèle paysan, mais peut-être aussi par nécessité : en ayant la maitrise direct de ses débouchés (en privilégiant la vente direct ou les circuits courts par exemple) ou en gardant une taille « humaine » à sa ferme pour limiter les emprunts et investissements par exemple, certains agriculteurs démontrent que de « nouveaux » (pas vraiment nouveaux en fait) modèles de production existent, et permettent, dans une certaine mesure, de se prémunir des « aléas » économiques extérieurs.
Découvrez quelques uns de ces témoignages et retours d’expérience à travers ce documentaire vidéo réalisé pour la Confédération Paysanne :
Pour recouper cette réflexion avec mon expérience avec le programme européen « Rural Alliances », cette mise en avant du travail agricole local, travaillant en circuit court et à taille raisonnable, a été largement évoquée lors de ces conférences, études et recherches européennes : c’est une réelle opportunité de développement économique des zones rurales, et ce n’est donc pas un hasard que ce modèle donne envie à de nombreuses régions européennes !